
Le Ceto a présenté ses premiers résultats pour la période estivale. Moins de clients, et une recette unitaire à peine en hausse.
L'été 2013 a été difficile pour les tour-opérateurs français. Entre le 1er mai et le 31 août, ils ont fait voyager 1,8 million de clients, soit 4,9% de moins que sur l'été précédent. Un chiffre auquel on pouvait s'attendre, puisque l'heure était aux réductions de stock sur de nombreuses destinations, histoire d'essayer de gagner des points de marge en évitant les déstockages de dernière minute.
La recette unitaire s'est en effet légèrement redressée, mais de 1% seulement, pour atteindre 915 euros. Est-ce suffisant pour redresser les comptes ? Au global, le volume d'affaires du voyage à forfait pour l'été 2013 s'affiche donc à 1 708 M€, en baisse de 3,9% par rapport à l'été 2012.
La France et le moyen-courrier perdent encore des clients
L'idée selon laquelle les Français auraient préféré partir dans l'Hexagone cet été ne se vérifie pas chez les tour-opérateurs : la destination France, avec 170 M€ de volume d'affaires, est en baisse de 4,4%, pour 337 443 clients (-5%). La recette unitaire, à 503 €, est stable (+0,7%).
Poids lourd de la saison estivale, avec 72% des clients (1,3 million), le moyen-courrier affiche lui aussi une baisse de son volume d'affaires de 2,6% (à 1 120 M€), et une baisse de 3,5% du nombre de clients. De quoi assurer une petite hausse de la recette unitaire, de 1%, à 839 euros.
Forte croissance de la recette unitaire en long-courrier
Le long-courrier, relativement marginal chez les tour-opérateurs en été (10% des clients environ), affiche un volume d'affaires en baisse de 7% (à 419 M€), principalement à cause d'une forte baisse du nombre de clients : seuls 194 947 Français ont opté pour une destination long-courrier avec un tour-opérateur cet été, soit 13% de moins que l'été dernier.
Le Ceto explique cette baisse par "une reconfiguration des capacités aériennes, notamment sur les Caraïbes". Toujours ce principe de diminution des stocks pour assurer la marge… La recette unitaire du long-courrier s'affiche de fait en hausse de 6,9%, à 2 148 euros.
C.R.