Les salariés de la compagnie ont révélé la teneur de leurs échanges de courriers avec le président de la République et le Premier ministre.
En révélant qu’en juin dernier une lettre avait été envoyée au Premier ministre sur les difficultés de la compagnie nationale, les administrateurs des salariés d’Air France mettent l’accent sur le peu de considération portée par les pouvoirs publics au transport aérien français.
La réponse à cette lettre ne s’est pas fait attendre. François Hollande annonçait mi-juillet la hausse de la taxe Chirac. Et pour bien enfoncer le clou, le montant exact de la hausse (12,7%) a été communiqué le 31 juillet, le même jour que le CCE d’Air France qui prévoit 2 500 départs volontaires en 2014.
Un peu plus tard, le ministère des Transports proposait une nouvelle taxe parisienne pour financer CDG Express et celui de l’Environnement de créer une taxe carbone.
Des mesures ciblées demandées
Dans leur correspondance de juin, les administrateurs salariés d’Air France et d’Air France-KLM demandent aux pouvoirs publics des mesures ciblées afin de soutenir le transport aérien français.
Ils considèrent que les plans de restructuration en cours et les efforts consentis par les salariés ne seront pas suffisants pour ramener la compétitivité d’Air France au niveau des compagnies aériennes les plus performantes. Ils demandent aux pouvoirs publics des mesures ciblées afin de soutenir le transport aérien français.
Reste que le poids de la masse salariale représente 21,8% du chiffre d’affaires à Lufthansa, 23,8% à IAG et 31,4% à Air France. Ce coût du travail très élevé au sein de la compagnie française s’explique par les cotisations sociales et les sureffectifs.
Le SNPL Alpha, principal syndicat de pilotes en France (et à Air France), de son côté, vient de publier un communiqué sur "La méthode infaillible du gouvernement pour tuer le transport aérien".
T.V.