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Transport

aérien - Air France Transform 2015 - épisode 4 : les bases de province sur la sellette


Publié le : 26.08.2013 I Dernière Mise à jour : 09.10.2024
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I Crédit photo Lorsqu'Air France a déployé ses bases de province, ici l'aéroport de Nice, les dessertes les plus rentables étaient déjà bien exploitées par la concurrence ©Aéroports de la Côte d'Azur

Le retard au démarrage des vols et le contexte social ont miné le terrain. Les trois bases devraient encore accuser 80 M€ de pertes cette année.

Lancée avant le plan Transform 2015 de redressement d’Air France, la restructuration des bases de province (Marseille, Nice et Toulouse) a été maintenue. Mais elles ont du plomb dans l’aile. Il semble qu’Air France ait vu trop grand, trop vite. Et trop lentement en même temps.

Près d’un an s’est écoulé entre l’ébauche du projet et l’ouverture de Nice et de Toulouse au printemps 2012, Marseille ayant démarré avec le service Iata précédent. Pour les concurrents comme easyJet et Vueling que le nouveau concept d’Air France voulait concurrencer, c’est du pain béni.

Quatre avions ont déjà été enlevés

Quelques dizaines de jours sont nécessaires à une low cost pour ouvrir (ou fermer) une liaison. Aussi quand Air France a développé ses bases, les routes les plus rentables au départ de Marseille, Nice et Toulouse vers la province française, l’Europe et les pays méditerranéens étaient déjà bien occupées.

Le remplissage des avions tricolores a alors peiné à atteindre 60%. Les pertes des trois bases estimées à 130 millions d’euros en 2012 devraient être ramenées à 80 millions d’euros cette année. Ainsi, en diminuant récemment de 14% la capacité des vols, la recette a augmenté de 14%. Mais la rentabilité exigera des transformations plus profondes, avait annoncé Alexandre de Juniac. Quatre avions ont été enlevés.

"Succès opérationnel" mais échec commercial

Certains dirigeants de la compagnie se sont gargarisés récemment "d’un succès opérationnel" des bases de province face à l’échec commercial. Il manquait une explication pour comprendre cette affirmation, à priori maladroite.

Le pari d’augmenter la productivité des avions de 25% n’était pas gagné. Surtout à Nice et à Marseille, le contexte social est très difficile, en état de crise larvée permanent. Le personnel au sol, souvent recruté à l’excès par les précédentes directions pour acheter la paix sociale, est de moins en moins sollicité par les passagers avec la généralisation des systèmes d’enregistrement et d’embarquement numériques.

Mais certaines activités comme la manutention des bagages à bord des avions restent manuelles et peuvent provoquer la paralysie des vols. Ces escales en sureffectif du sud de la France vivent ainsi au rythme des grèves perlées. Revendication principale : embaucher les enfants et cousins des agents Air France!

Les pratiques des dockers et des ouvriers du livre ont donc fait école dans le transport aérien. On sait que la situation est encore plus tendue en Corse. La compagnie nationale vient d’ailleurs de se désengager de Figari et bientôt de Calvi au profit d’Air Corsica. Un bilan, peut-être une fermeture, des bases de province est attendu à la rentrée.

A suivre mardi dans notre feuilleton sur la deuxième phase du plan Transform 2015 : l’influence de l’Etat et des politiques.

Thierry Vigoureux

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