
Pour convaincre l'administration américaine qui s'oppose à la fusion, les deux transporteurs américains pourraient renoncer à certaines fréquences.
Contre toute attente, l’administration d'Obama a refusé la fusion American Airlines-US Airways alors que les opérations précédentes – Delta-Northwest et United-Continental – avaient été acceptées.
Selon le Department of Justice (DoJ) qui a porté plainte ainsi que six Etats américains, quatre compagnies (Delta, United, Southwest et American-US Airways) pourraient contrôler jusqu’à 80% de parts de marché intérieur.
Le gouvernement américain craint des augmentations de prix pour les passagers. "Nous ne pouvons simplement pas approuver une fusion qui se traduirait par des tarifs plus élevés pour les consommateurs américains, des frais plus élevés et moins de services", a résumé Bill Baer, un responsable de la division antitrust du DoJ.
Obtenir des concessions de la part des deux compagnies
Les dessertes les plus sensibles sont celles au départ de Washington-Reagan National Airport où la nouvelle entité y contrôlerait 69% des créneaux d'atterrissage et de décollage, et aurait un monopole sur 63% des liaisons directes avec cet aéroport.
Pour Michael Sabino, professeur de droit à l'université Peter Tobin College of Business, la plainte du gouvernement "ne fera pas dérailler la fusion ni la sortie de faillite d'American", mais vise surtout "à obtenir des concessions et des cessions" des deux compagnies.
De son côté, l’Union européenne avait approuvé le projet de fusion American Airlines-US Airways, mais Bruxelles ne prenait en compte que l’impact – modeste – sur les dessertes transatlantiques et ne considérait pas les conséquences sur le marché intérieur américain.
T.V.