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Transport

aérien - Les compagnies européennes pourraient disparaître d’ici à vingt ans


Publié le : 17.07.2013 I Dernière Mise à jour : 17.07.2013
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I Crédit photo Un rapport du Commissariat général à la stratégie et à la prospective s'interroge sur l'avenir des grands transporteurs européens ©DR

Le Commissariat général à la stratégie et la prospective publie un rapport alarmiste.

Rattaché au Premier ministre Jean-Marc Ayrault, le Commissariat général à la stratégie et la prospective (CGSP) vient de publier un rapport intitulé "Les compagnies aériennes européennes sont-elles mortelles ? Perspective à 20 ans", dont le fond s'avère assez pessimiste.

Faute de restructuration, le CGSP ne donne pas cher de l’avenir des grands groupes Air France-KLM, Lufthansa ou IAG (British Airways et Iberia) face à la concurrence des low cost sur le marché intra-européen d'une part, et des compagnies des pays du Golfe et d'Asie sur le long-courrier d'autre part.

"On ne peut pas exclure que les stratégies et les évolutions des compagnies historiques ne soient pas à la hauteur des défis qui les menacent et ne soient, en outre, compromises par l'environnement politique, social ou juridique dans lequel elles agissent", constatent les trois co-auteurs de l'étude, Aurélien Croq, François Viellard et Claude Abraham, président de la mission et ancien directeur général de l’aviation civile.

Hollande pour la hausse de la taxe de solidarité sur les billets d'avion

Ainsi, les coûts structurels d’Air France sont 30% plus élevés que ceux des low cost avec des pilotes qui volent 650 heures par an contre près de 900 pour Ryanair. Les rapporteurs attirent l’attention sur l’environnement fiscal.  "Certaines taxes, du fait de leur spécificité française ou européenne, pourraient fragiliser les compagnies européennes dans la concurrence mondiale", relève le CGSP.

Prenant l'exemple de la taxe de solidarité sur les billets d'avion, le rapport souligne "l'écart de un à dix qui existe entre la contribution d'Air France-KLM (54 millions d'euros en 2009) et de son concurrent Ryanair, deuxième contributeur (5,7 millions d'euros)", un écart d'autant plus handicapant que "peu d'autres pays l'appliquent" et certains l’utilisent comme recette de poche.

Le président de la République François Hollande vient d’annoncer son intention d’augmenter cette taxe dont la finalité a souvent été critiquée.

Thierry Vigoureux

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