En dépit des difficultés du tour-opérateur, les clients ne semblent pas inquiets, d'après les vendeurs en agences.
La situation financière de Fram, largement diffusée par la presse grand public la semaine dernière à la suite de l'assemblée générale du producteur, ne semble pas inquiéter les clients du tour-opérateur.
C'est ce qui ressort des témoignages d'une dizaine d'agences en France, dans la région de Toulouse et ailleurs. "Mes clients en ont entendu parler, mais ils réservent quand même, indique Isabelle chez Castel Tours à Castelnaudary. On ne sent pas de réticence de leur part. Ils n'ont pas besoin de ça pour être freinés en ce moment !"
A Brive, à l'Ambassade Fram, Françoise affirme qu'aucune vente n'a été perdue en raison des difficultés du tour-opérateur. "Les clients ont lu la presse régionale, mais il n'y a pas eu d'annulation. Ils attendent surtout les promotions dans un marché difficile. De notre côté, on explique que Fram est en restructuration et que les stocks d'une manière générale sont moins importants cette année."
Pas d'annulation
Chez Saalt Voyages, à Toulouse, les clients individuels ont questionné Christelle Garcia sur l'avenir du tour-opérateur, mais n'ont pas annulé pour autant. "Du fait que Fram est le tour-opérateur toulousain, les clients ne croient pas qu'il puisse disparaître, car ils le connaissent bien. Ils n'ont pas peur. Et nous continuons à vendre des séjours Fram sur des destinations jugées plus sûres que le Maghreb, comme l'Espagne par exemple."
Les clients de l'Atelier des Voyages à Sète et de Travel Voyages à Toulouse n'ont posé aucune question ni exprimé aucune inquiétude, d'après leurs vendeurs.
Au-delà du Sud-Ouest, dans la région Est, Fernande Riss, directrice de Voyages Schmitt à Mutzig (4 Ambassades Fram), avoue que "les clients font des réflexions, mais pas désobligeantes. Cela ne les fait pas changer d'avis ni annuler leurs réservations". De son côté, elle tient un discours rassurant à sa clientèle : "Je dédramatise, je dis que le premier TO indépendant de France va trouver des solutions".
En région parisienne, Marie-Charlotte et Cindy de l'Ambassade Fram à Colombes s'étonnent du peu de questions de la part de leurs clients. "Ils sont davantage concernés par la géopolitique actuelle que par la santé financière de Fram. Nous avons eu plus de questions au moment du plan social à la fin de l'année dernière", reconnaissent-elles.
Catalina Cueto