
Le rapport technique est enfin publié quatre ans après l’accident.
L’analyse des enregistreurs de vol l’avait clairement montré, le crash du vol Yemenia en provenance de Sanaa est bien dû à une faute de l’équipage.
Le rapport final sur le vol de cet Airbus A10 qui s'est abîmé en mer le 29 juin 2009 dans les eaux comoriennes, faisant 152 morts, conclut à la responsabilité de l'équipage, a affirmé cet après-midi le directeur de la commission d'enquête. L’analyse des enregistreurs de vol l’avait déjà laissé penser.
"L'accident est dû à une action inadaptée de l'équipage" au cours d'"une manœuvre non stabilisée", a affirmé Bourhane Ahmed Bourhane, ministre des Transports des Comores, au cours d'une cérémonie en présence de l'ambassadeur de France aux Comores.
Quelques semaines après le crash, après la récupération des enregistreurs de vol financée par la France, cette erreur de pilotage était apparue mais la compagnie yéménite, avec la complicité de l’Etat comorien, avait maintenu une chape de plomb sur le rapport technique. Il a même été fait appel au bureau d’enquêtes américain qui a refusé de produire d’autres conclusions.
Reste pour les familles des victimes le long parcours de la procédure judicaire. Les proches des victimes avaient porté plainte en avril 2011 pour "obstacle à la manifestation de la vérité" et "mise en danger de la vie d'autrui".
Thierry Vigoureux