Le groupe fait l’objet d’une offre publique d’achat du chinois Fosun et d’Axa Private Equity, associés au management de la société.
"Une nouvelle page de l’histoire du Club Med se tourne", selon les termes de son Pdg Henri Giscard d’Estaing qui a présenté ce matin un projet d’offre publique d’achat amicale (OPA) du groupe chinois Fosun et d’Axa Private Equity associés au management, lors d'une conférence de presse organisée en dernière minute pour commenter l'opération.
Si l’OPA est réussie avec à terme un retrait de sa cotation à la bourse de Paris, son capital sera réparti entre Fosun et Axa Private Equity à raison de 46% chacun, tandis que quelque 400 cadres du groupe se partageront 8%. Le Club Med est valorisé 540M€ avec cette opération.
"Le capital du Club Med restera majoritairement français", insiste Henri Giscard d'Estaing qui a répondu aux nombreuses questions concernant un éventuel passage du groupe sous pavillon chinois via cette OPA. Le dirigeant assure ainsi avoir obtenu le feu vert des autorités françaises qui ont été prévenues de l’opération en fin de semaine dernière.
Et d’ajouter : "Il n’y aura pas de possibilités de cession de titres entre les deux principaux actionnaires durant cinq ans". A cet horizon, le Club Med pourrait d'ailleurs faire son retour à la bourse de Paris tout en étant également coté à Hong Kong ou Shanghai.
Le Pdg estime avoir les moyens de mener à bien sa stratégie
"Cette OPA est une chance pour le Club Med. L'opération apporte une stabilité actionnariale et managériale qui nous donne le temps, quatre à cinq ans, pour achever la transformation de l’entreprise", souligne Henri Giscard d’Estaing qui restera à la tête de la marque au trident.
Dans un environnement économique difficile sur ses marchés historiques (dont la France) qui représentent encore 50% de son chiffre d’affaires, le Club Med entend ainsi franchir une nouvelle étape de son développement.
Ouvrir de nouveaux villages en Asie, au Brésil…
L’objectif est clair : ouvrir de nouveaux villages et accélérer la conquête de clientèles au Brésil, en Russie, en Afrique du Sud et en Asie, avec en ligne de mire la Chine devenue le premier marché mondial pour les dépenses touristiques.
Le groupe possède notamment un projet de quatrième village au Brésil et en espère cinq en Chine d’ici 2015.
Avec 200 000 clients chinois, ces nouveaux GM représenteront alors un tiers de l’activité contre un quart de clients et du volume d’affaires aujourd'hui.
Stéphane Jaladis