Le rapport d’enquête judiciaire apporte un nouvel éclairage sur l’accident du vol du Rio-Paris.
Après le crash du Rio-Paris qui avait fait 228 victimes en juin 2009, deux rapports ont été publiés. L’un, technique, établi par le Bureau d’Enquêtes et d’Analyses (BEA) du Bourget, publié en juillet dernier, s’intéresse aux causes pour éviter qu’un tel accident ne se reproduise.
L’autre, judiciaire, demandé par les juges d’instruction du Tribunal de grande instance de Paris, cherche à établir les responsabilités. Il a été rédigé mais n’était pas encore publié en dehors du cercle restreint des avocats.
Les analyses faites par les deux collèges sont assez proches, à une différence près. Le BEA n’a pas pris en compte le manque de sommeil des pilotes, tel qu’il apparaît dans le rapport judiciaire.
Le magazine Le Point a pu consulter ce document qui relate des conversations issues de l’enregistreur de vol où les pilotes font état de fatigue : "Cette nuit, j'ai pas assez dormi. Une heure, c'était pas assez tout à l'heure", grommelle le commandant de bord du vol AF447 à 01h04.19.
Aussi, les experts judiciaires ont-ils ajouté dans la liste des facteurs contributifs à l’accident l’item "4.3. Fatigue maximale dans phase basse du cycle circadien".
T.V.