L'avionneur américain veut rassurer, et convaincre que la reprise des vols commerciaux est proche.
L'avionneur américain Boeing a assuré vendredi que son dernier né, le 787 Dreamliner, était un avion "absolument sûr", dont la batterie de nouvelle conception n'avait aucun risque de s'enflammer, ce qui devrait lui permettre de revoler dans quelques semaines.
"La reprise des vols commerciaux est sans doute plus une question de semaines que de mois", a déclaré lors d'une conférence de presse à Tokyo le directeur de la branche aviation civile de Boeing, Ray Conner.
"Nous devrions achever le processus de test en quelques semaines. Nous ne savons pas combien de temps les autorités pourraient mettre pour valider nos solutions, mais nous sommes confiants car nous travaillons étroitement avec elles", a précisé en aparté le directeur des services et du support du Boeing 787, Mike Fleming.
Boeing a obtenu mardi aux Etats-Unis l'autorisation de tester les solutions préconisées, selon un protocole très strict défini par l'Agence fédérale américaine de l'aviation (FAA). L'avis des autorités des autres régions, notamment du Japon, seront également requis.
Le Boeing 787 est un avion "absolument sûr", a pour sa part insisté l'ingénieur en chef du programme, Mike Sinnett, en détaillant les différentes modifications techniques apportées aux batteries qui avaient causé de graves incidents de surchauffe aux Etats-Unis puis au Japon début janvier et conduit à clouer au sol les 50 Dreamliner livrés dans le monde.
Les deux grandes compagnies aériennes japonaises, All Nippon Airways (ANA) et Japan Airlines (JAL), possèdent respectivement dix-sept et sept Boeing 787, soit presque la moitié de la flotte mondiale de 50 unités actuellement en service. ANA en a commandé en tout 66 exemplaires et JAL 45 (plus 20 en option).
Ce sont ces compagnies qui ont été victimes des deux incidents de batteries qui ont entraîné l'interdiction de vol et la suspension de livraison des 787. ANA a été contrainte d'annuler plus de 3.600 vols du 16 janvier jusqu'à la fin du mois de mai et JAL plusieurs centaines.
"Nos clients ont été extrêmement patients", a reconnu M. Conner, sans s'apesantir sur les éventuels dédommagements réclamés par les compagnies victimes.
Avec AFP