Le groupe va développer la qualité du service et accélérer son basculement sur internet l'an prochain.
Avec la crise économique et le "matraquage fiscal" des Français en 2013, Voyageurs du Monde s'attend à réaliser un chiffre d'affaires stable pour l'exercice en cours avec un résultat d'exploitation en retrait de 5% à 8%. "Il n'y aura pas de croissance de 10% comme les autres années mais nos résultats resteront supérieurs au marché", assure le Pdg Jean-François Rial.
Dans ce contexte, le groupe annonce trois priorités pour préparer l'avenir : le service, la productivité et l'accélération de la migration vers internet. Ce dernier canal génère déjà 35% du chiffre d'affaires de Terres d'Aventure, 40% de Voyageurs du Monde et même 60% de Comptoir des Voyages.
La priorité accordée au Web a entrainé la fermeture de l'agence Voyageurs du Monde de Caen, pourtant rentable, et l'abandon du projet d'ouverture à Orléans. "Il n'y aura plus de création de Cité des Voyages en France ni aucun projet d'acquisition de TO", confirme Jean-François Rial. Seul Comptoir pourrait encore bénéficier de quelques boutiques supplémentaires. Dans ce souci de prudence, la Villa acquise à Rio de Janeiro sera également prochainement revendue.
2013 sera aussi consacrée au rapprochement avec Allibert qui verra dès novembre la création de la holding EAD regroupant les marques Aventure (Allibert Trekking, Terres d'Aventure, Chamina, Nomade, Vélorizons...) et dont Voyageurs du Monde détiendra 68% du capital. L'ensemble pèsera 130 M€ de CA pour quelque 100 000 clients par an. "Ce pôle représentera 40% des ventes du groupe", précise Lionel Habasque, Dg Délégué.
Au premier semestre 2012, le groupe a réalisé un CA stable à périmètre constant à 106,8 M€ (et en hausse de 5% avec Chamina et Uniktour). Le résultat d'exploitation a baissé de 4% et le résultat net de 8,6% à -3,5M€. "Le premier semestre supporte 50% des coûts mais seulement 40% du chiffre d'affaires", rappelle toutefois Lionel Habasque.
Si l'activité individuels sur mesure progresse, elle est très pénalisée concernant les groupes tant sur les collectivités (-11%) que sur les incentives (-28%). La marge s'est effritée à 25,8% en raison d'effets de change et de tensions sur les prix, le groupe ayant dû consentir quelques efforts commerciaux.
Comme ses confrères, le groupe continue de subir la désaffection des clients vers la Jordanie, la Tunisie, le Maroc et l'Egypte. Cette dernière destination a entrainé un manque à gagner de 1 M€ en résultat net même si le M/S Soudan continue à naviguer sur le Nil. "Et il n'y a aucun signe de redémarrage", regrette Jean-François Rial.
Stéphane Jaladis