Le pure player Unister est fortement contesté par la presse allemande pour ses méthodes douteuses.
Après avoir essuyé plusieurs émissions critiques à la télévision allemande, le groupe Unister qui gère de nombreux sites web, notamment dans le tourisme, vient d'être épinglé par le magazine Computer Bild.
Affilié à l'éditeur Springer dont les publications font rarement dans la dentelle, Computer Bild a consacré au pure player un article de huit pages intitulé : "L'empire de l'arnaque". Le magazine, qui affirme avoir enquêté pendant trois mois, dénonce des "méthodes sans scrupules", parmi lesquelles : frais de dossiers cachés, assurances voyages imposées, contournement des règles relatives aux moteurs de recherche, etc. Autant de dysfonctionnements déjà pointés du doigt par d'autres médias, voire par les tribunaux.
Mais cette fois, la charge est particulièrement lourde. Le patron d'Unister, Thomas Wagner, a décidé de contre-attaquer. Ses avocats enjoignent l'éditeur Springer de prendre ses distances avec les attaques formulées dans l'article et de réparer le préjudice occasionné. Ils estiment qu'au cours de l'enquête, le respect du droit à la vie privé a été foulé, que l'article regorge d'erreurs, de calomnies et se réfère abusivement au témoignage d'anciens collaborateurs jamais cités nommément. Il faut dire que depuis plus d'un an, Unister a subi une sérieure hémorragie parmi ses équipes de managers...
Longtemps présenté comme une start-up à succès, le leader du e-tourisme allemand traverse une crise d'image des plus sérieuses outre-Rhin. En France, son agence en ligne Vol24.fr reste surtout associée au débonnaire Guy Roux, qui prête son image à la campagne de pub télé du site.
C. Ch