En pleine explosion touristique, le pays asiatique compte ainsi faire face à l'afflux des voyageurs.
Mi-2013, la Birmanie se lancera dans la construction d'un second aéroport, à environ 80 kilomètres du centre de Rangoun. Ce nouveau complexe sera établi sur un site neuf fois plus grand que l'actuel, et devrait être mis en service en 2016. Parallèlement, l'actuel aéroport sera rénové.
Si la Birmanie se lance dans de tels travaux, c'est que le pays asiatique vit actuellement une véritable explosion touristique. Quelque 1,53 million de personnes ont été enregistrées à Rangoun au premier semestre, soit plus que le total de l'ensemble de l'année 2008. Les arrivées dans l'ancienne capitale devraient atteindre trois millions de voyageurs cette année, soit une hause de 22% du trafic, a indiqué le Département de l'aviation civile (DCA) à l'AFP.
"Il nous faut un nouvel aéroport car l'augmentation du trafic (…) devient difficile à gérer", a expliqué Nwe Ni Win Kyaw, directeur adjoint de la DCA, précisant que sa limite actuelle se situait autour des 2,7 millions de passagers.
Le projet des autorités comprend aussi une privatisation des infrastructures aéroportuaires. La Birmanie est desservie aujourd'hui par 14 compagnies étrangères et six birmanes. Six autres transporteurs étrangers sont en discussion avec la DCA.
L'idée de privatisation intervient alors que le pays s'apprête à adopter une nouvelle loi sur les investissements, le 4 juillet prochain. Celle-ci devrait autoriser les entreprises étrangères à investir pour posséder entre 35 et 100% d'entreprises locales, et permettra aux investisseurs d'être exemptés d'impôts pendant cinq ans au lieu de trois aujourd'hui.
Le développement du tourisme en Birmanie ne fait que découler des changements politiques et économiques qui adviennent au sein de l'ancienne dictature militaire depuis un peu plus d'un an, avec l'arrivée au pouvoir de généraux en retraite qui ont succédé à la junte et ont multiplié les réformes politiques.