Le nouveau rapport judiciaire, présenté aux familles des victimes par le juge d'instruction, fait état de "confusion au sein de l'équipage".
Les familles de victimes du crash du Rio-Paris qui avait fait 228 morts en juin 2009, ont rencontré mercredi 5 octobre au Palais de justice de Paris les experts judiciaires réunis par le juge d'instruction Sylvia Zimmerman.
Le rapport d'étape compte 87 pages (dont 30 consacrées aux annexes) et a été rédigé par un collège de cinq experts judiciaires présidé par Alain de Valence. En mars dernier, sans avoir connaissance du contenu des enregistreurs de vol, la juge d'instruction avait mis en examen d'Airbus et d'Air France pour homicides involontaires. Cette décision est à nouveau confirmée dans une note annexe du rapport. Les défauts d'information et de formation invoqués restent donc d'actualité.
Les experts regrettent l'absence du commandant de bord dans le cockpit lors de la phase de vol prévue agitée par la traversée de formations nuageuses d'orage. Ces spécialistes désignés par la Justice notent l'absence de perception du décrochage par l'équipage, les manœuvres inappropriées (cabrage de l'appareil) du pilote en fonction et les informations anarchiques données par les instruments de bord de l'avion concernant la vitesse.
Il est fait état de "confusion au sein de l'équipage" mais l'analyse du comportement ne viendra que dans un rapport ultérieur.
Thierry Vigoureux