Le patron du BEA a fait ce matin un point sur la nouvelle phase de recherches qui sera lancée le 20 mars.
Dès le 20 mars, trois Remus, des drones sous-marins équipés de sonars, vont quadriller une zone de 10 000 km2 de l’Atlantique Sud à la recherche de l’épave de l’Airbus A330 du vol AF447.
Cette quatrième campagne de recherches de trois fois 36 jours va se limiter à la localisation des restes de l’avion. Une phase ultérieure fera appel à un navire de relevage, s’il y a lieu, indiquait aujourd’hui Jean-Paul Troadec, directeur du Bureau d'Enquêtes et d'Analyses pour la sécurité de l'aviation civile (BEA).
Demain, les familles des victimes seront, par ailleurs, reçues au palais de justice de Paris par Mme Sylvie Zimmerman, juge d'instruction chargée de l’enquête. Entourée d’experts judiciaires, celle-ci fera le point comme chaque semestre mais, selon nos informations, aucune avancée notable n’est intervenue, faute d’avoir retrouvé l’épave et les enregistreurs de vol.
"Les enregistreurs de vol seront-ils exploitables ? C’est l’inconnue, explique Alain Bouillard, chef des enquêtes au BEA. Nous n’avons pas d’expérience après un tel séjour dans l’eau, mais nous pensons au moins récupérer quelques fichiers." A défaut, des calculateurs situés dans la soute électronique sous le cockpit pourraient aider à mieux expliquer ce qui s’est passé. Même le relevage de l’empennage arrière montrant la position des gouvernes au moment de l’impact avec la mer aiderait à comprendre l’accident.
T.V.