Les dissensions se creusent entre syndicats minoritaires et direction autour de la sécurité après le crash du vol AF 447.
Une certaine confusion règne au sein des navigants techniques d’Air France, exacerbée par les considérations sur la sécurité après le crash de l’AF 447 Rio-Paris et par des surenchères syndicales.
Selon Le Figaro d'aujourd'hui mardi, plusieurs pilotes seraient sortis mécontents d’une réunion organisée la semaine dernière avec la direction des opérations aériennes. Certains, déçus des mesures envisagées, se sont exprimés et demanderaient un audit réalisé avec des navigants de KLM et de Delta, deux compagnies auxquelles Air France est associée.
Paradoxalement, cette analyse des procédures et des pratiques internes avait déjà été annoncée par un communiqué de la direction de la compagnie dès la mi-septembre. Et deux syndicats minoritaires de pilotes, SPAF et Alter, menacent de déposer un préavis de grève, faute de création d’une commission interne par la direction.
Y a-t-il un risque de perturbation du trafic aérien ? Pas réellement. Le SPAF détient 3,1% et Alter 2,3% des voix au comité d’entreprise alors que le SNPL, syndicat majoritaire, en compte 46,5%. Par le passé, les mots d’ordre de grève des syndicats minoritaires n’ont pas eu de conséquence notable sur l’activité. A ce jour, aucune date de grève n’est fixée. Seule existe une menace de dépôt de préavis.
Thierry Vigoureux