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Hébergement

L'écosystème Airbnb s'adapte sous la pression des villes


Publié le : 11.12.2017 I Dernière Mise à jour : 11.12.2017
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La loi autorise les propriétaires à louer leur appartement un maximum de 120 jours par an. I Crédit photo ©Adobe Stock

Face au durcissement des règles, les conciergeries liées aux plates-formes de locations saisonnières jouent la carte de la diversification.

Alors que la mairie de Paris vient de mettre en demeure aujourd'hui Airbnb et quatre autres plates-formes proposant des locations saisonnières, en les sommant de retirer un millier d'annonces ne disposant pas de numéro d'enregistrement, la pression monte d'un cran aussi pour les conciergeries nées dans le sillage d'Airbnb.

Ces start-ups qui proposent divers services pour les propriétaires, de l'accueil des touristes au ménage, affirment toutes suivre avec attention l'actualité et s'interrogent sur l'objectif de la mairie de Paris. "Nous ne sommes pas les bienvenus à Paris alors même que l'on créé des emplois", regrette ainsi Romain Bellet, co-fondateur et président de WeHost. "On ne peut pas avoir des annonces politiques tous les mois", tonne de son côté Piero Cipriano, co-fondateur et PDG de Bnbsitter. "Les propriétaires ont besoin d'informations et de règles claires."

Du ménage à l'optimisation des prix

Le feuilleton entre la mairie de Paris et les plates-formes de location saisonnière, avec la mise en place d'un enregistrement obligatoire des biens à compter du 1er décembre, commencent à peser sur l'activité. "On sent un ralentissement, même chez les propriétaires qui ont le droit de louer", confie ainsi Romain Bellet. "Certaines personnes, même si elles respectent la loi, n'ont pas forcément envie de s'enregistrer et de figurer sur un registre."

Pour Piero Cipriano, les dernières décisions prises par la mairie de Paris ont abouti à des "effets secondaires" : "Les personnes qui faisaient du vrai Airbnb, en louant occasionnellement leur appartement une dizaine de jours par an, ne sont plus enclins à le faire et il reste sur le marché ceux qui adoptent finalement une logique de professionnalisation", estime le PDG de Bnbsitter. "Résultat : nous nous sommes adaptés en passant des traditionnels services d'accueil et de ménage à un service d'optimisation des prix et des taux d'occupation", raconte Piero Cipriano.

Des levées de fonds en pagaille

Et loin de décourager les start-ups, les rebondissements parisiens les poussent au contraire à continuer à investir. Les entrepreneurs croient toujours à la déferlante de l'économie du partage ! WeHost vient ainsi de lever 400 000 €, Hostmaker a rassemblé 13 millions d'euros la semaine dernière et GuestReady a mobilisé 2,6 millions d'euros en octobre. Bnbsitter affirme également préparer une prochaine levée de fonds, après avoir déjà réuni 2,2 millions d'euros depuis sa création. Petite nouveauté : cette fois, Bnbsitter souhaite séduire des investisseurs américains. "Compte tenu de ce qui se passe à Paris, cela devient de plus en plus difficile de lever de l'argent en France pour une conciergerie", confie Piero Cipriano.

Mais pourquoi de telles sommes ? Les fonds récoltés doivent permettre de se diversifier en s'ouvrant à d'autres villes. "Nous sommes aujourd'hui présents dans 4 pays et dans 24 villes, et seule Paris pose problème", rappelle Piero Cipriano. Chez WeHost, la diversification est lancée : le site s'étendra l'an prochain à Lyon, Marseille, Montpellier, Nantes et Toulouse, puis Aix-en-Provence, Saint-Tropez, La Rochelle et la côte Atlantique. Même stratégie pour HostnFly : pour l'heure centrée sur Paris, la start-up veut elle aussi se développer dans d'autres grandes villes françaises en 2018.

Didier Forray

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