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Transport

Aérien - M. Monvoisin (Air Tahiti Nui) : "Nous touchons le plafond de la capacité hôtelière de nos îles"


Publié le : 27.09.2017 I Dernière Mise à jour : 27.09.2017
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Michel Monvoisin, PDG d'Air Tahiti Nui, rencontré sur l'IFTM-Top Resa. I Crédit photo ©T.V.

La croissance de la compagnie de Papeete est directement liée à la capacité hôtelière de Tahiti et ses îles.

Air Tahiti Nui (ATN), la compagnie de la Collectivité d’outre-mer de Polynésie française, va tourner une page importante en démarrant l’an prochain la mutation de sa flotte. Les Airbus A340 vont être remplacés par des Boeing 787-9 Dreamliner dès octobre. En changeant d’appareil pour un autre légèrement plus grand, une compagnie en profite généralement pour ajouter quelques rangées de sièges et augmenter son offre. Chez ATN, ce n’est absolument pas une priorité, au contraire. "Tirée vers le haut, la demande est très forte", explique Michel Monvoisin, PDG d’Air Tahiti Nui, rencontré à l’IFTM-Top Resa, qui peut faire état d’un remplissage moyen de 81% (jusqu’à 97% en business). "Comme nous touchons le plafond de la capacité hôtelière de nos îles, il est inutile d’augmenter notre offre." Aussi, faute de chambres d’hôtels, trouvera-t-on, à l’hiver 2018, toujours 294 sièges sur les B787, autant que sur les A340 biclasses actuels.

En revanche, une classe intermédiaire Premium Economy, correspondant à la typologie de la clientèle aisée, va être ajoutée en réduisant le nombre de sièges en Eco et en favorisant une hausse de la recette unitaire. 30 sièges-lits busines, 32 sièges Premium Economy et 232 sièges Economy, telle sera la configuration des quatre 787 qui arriveront entre octobre 2018 et juillet 2019. ATN propose en même temps une promotion pour les touristes intéressés par l’hôtellerie en pension de famille et en gîte. Dans un package réservé à la distribution par tour-opérateurs et agences de voyages, 200 euros sont remboursés sur le prix du billet d’avion.

Qantas, une concurrente sous surveillance

L’arrivée d’une cinquième compagnie (Delta) sur l’axe Paris-Los Angeles n’inquiète pas le patron d’ATN.  "L’été, une majorité de nos sièges sont occupés par des passagers qui, après Los Angeles, continuent vers Papeete", remarque-t-il. Les dirigeants d’ATN regardent, en revanche avec intérêt, la création de la desserte non stop Londres-Perth que va opérer Qantas avec des B787. A quelques dizaines de minutes près, ce serait le même temps de vol que pour Paris-Papeete sans escale. Quel sera le prix du billet et l’économie d’une telle ligne ? De l’expérience australienne pourrait naître un développement tahitien. Mais il faudra d’ici là renforcer l’équipement aéroportuaire de Polynésie. Aujourd’hui, les vols Air Tahiti Nui et Air France doivent emporter des tonnes de carburant en plus pour se dérouter éventuellement vers les îles Cook, si Papeete n’est pas accessible, inondée comme cela est parfois le cas. Pour ATN, ce sont deux millions d’euros de carburant dépensés pour rien. Des travaux modestes seraient nécessaires sur l’aéroport de Rangiroa aux Tuamotu, mais la décision politique n’a pas été prise.

Air Tahiti Nui affiche une hausse des passagers transportés en 2016 : 480 085 passagers, représentant une part de  marché sur la desserte de Tahiti de 71%,  en légère diminution de 0,2 point. Le dernier chiffre d’affaires annuel de la compagnie s’élève à 298 millions d’euros avec un résultat net après impôt de 18,8 millions d’euros. Pour la cinquième année consécutive, la compagnie annonce des résultats positifs en 2016.

Thierry Vigoureux

 

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