
La faiblesse de la livre sterling par rapport à l'euro et au dollar incite les touristes internationaux à voyager vers la capitale britannique.
La baisse du cours de la livre sterling depuis juillet 2016 bénéficie toujours positivement au tourisme outre-Manche. C'est la conclusion du dernier rapport établi par ForwardKeys, l'agence spécialisée dans la data touristique.
Il y a un an, juste après le référendum sur le Brexit et la victoire du leave, la livre streling avait décroché de près de 20% par rapport aux monnaies européenne et américaine et même atteint son plus faible niveau depuis 30 ans face au dollar à l’automne. Le 18 juillet dernier, une livre sterling s’échangeait pour 1,12 euro et 1,28 dollar.
Selon Forwardkeys, qui analyse au quotidien les données de réservations aériennes collectées par les GDS à l'échelle mondiale, soit 16 millions de transactions, cette faiblesse se répercute dans les intentions de séjours.
Les touristes préfèrent Londres à Paris
Malgré les récentes attaques terroristes, la capitale britannique enregistre ainsi en provenance des marchés long-courriers des taux de réservations en hausse de 14% pour la période 1er juillet-31 octobre par rapport à juillet 2016.
Les touristes américains, qui représentent 50% du trafic, sont les plus motivés (+21%), les Asiatiques (39% des prises de commandes) sont à +14%. Ces progressions sont d’autant plus significatives que Londres concentre 12% des parts de marché aériennes sur le long-courrier, en tête du top 10 des villes européennes, devant Paris (9% du trafic, avec des réservations à +13%) et Rome.
Au cours du premier semestre 2017, les arrivées long-courrier dans la capitale britannique avaient déjà progressé de 16%, rappelle Forwardkeys. "[C'est] la démonstration de l’impact très fort de la fluctuation des devises sur l’envie de voyager", remarque Olivier Jager, président-fondateur de Forwardkeys. "Le bon rapport qualité-prix actuel de Londres l’emporte sur toutes les autres considérations."
Les voyagistes français ne semblent pas cependant avoir profité de cette tendance positive. Au cours de la saison hiver 2016-2017, les ventes de forfaits des TO membres du Seto ont reculé (hors Ecosse) de 12%.
Pascale Fillâtre