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Clubs de vacances : du rififi autour du futur label


Publié le : 13.07.2017 I Dernière Mise à jour : 13.07.2017
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I Crédit photo Le label "Club Qualité Garantie" ne fait pas l'unanimité chez les voyagistes ©DR

Jugeant la démarche mal adaptée voire trompeuse, le Club Med refuse de s’associer au futur label Club Qualité Garantie.

Qu’est-ce qu’un club de vacances ? La question crée la polémique alors que la formule fait florès représentant 40% des ventes annuelles de forfaits des TO du Seto (soit 1,6 millions clients) mais recouvrant une offre très hétérogène.

Pour trancher, six voyagistes* ont décidé de s’engager dans une démarche de certification avec un label baptisé Club Qualité Garantie. Objectif : rendre l’offre plus lisible en listant le dénominateur commun à partir de critères objectifs comme le nombre minimum de chambres ou le ratio animateurs/clients. Le projet soutenu par Easyvoyage et Orchestra devrait être présenté en septembre prochain à l’IFTM Top Resa, les premiers clubs labellisés devant faire leur apparition en brochures pour l’été 2018 et un onglet les identifier sur Orchestra.

Une grande confusion

L’initiative est salutaire. "On estime qu’environ 4 500 à 5 000 hôtels de séjours sont ouverts à la commercialisation sur le marché français, 1 700 se présentant comme des hôtels-clubs", remarque Jean-Pierre Nadir, directeur général d’EasyVoyage. "Entre 400 et 500 sont normés comme tels pour la clientèle hexagonale c’est-à-dire rattachés à une marque, avec une charte et un concept".

Depuis juin 2016, Easyvoyage les passe au crible et les note au travers de 140 critères  (emplacement de l’hôtel, animation, restauration, formation des animateurs….) sur son comparateur de Clubs. "C’est une évaluation de l’offre existante mais sans prise de position sur ce qu’est un club de vacances", reconnaît le patron d’Easyvoyage.

Le futur label permettra-t-il d’y voir plus clair ? "Non !", s’insurge le Club Med qui a refusé, au grand désappointement de ses confrères, de faire partie du processus de certification. "Je comprends que des acteurs attaqués par le bas par des concurrents moins-disants veuillent se démarquer et crédibiliser le futur label en y associant le Club Med, mais ce serait tromper le consommateur", réagit Sylvain Rabuel, directeur France Europe Afrique du groupe de loisirs.

Le Club Med reste à part

"Club Med est la seule marque à pouvoir revendiquer une véritable expérience de club premium tout compris dans des resorts qui lui sont exclusifs. Pour le reste, on parle d’hôtels-clubs animés avec, pour l’immense majorité des opérateurs, des allotements à hauteur d’un tiers de la capacité (donc partagée avec d’autres!) et une poignée d’animateurs". Il estime donc que sous couvert de clarification, cette démarche va au contraire entretenir « une grande confusion ». "J’aurais trouvé plus transparent envers les consommateurs, car plus conforme à la réalité, que mes confrères mettent en avant un label "hôtels animés de qualité".

 "Le Club Med n’a pas déposé la marque Club que je sache", s’émeut un voyagiste qui regrette la position radicale du groupe bien décidé pourtant à rester à part et surtout vigilant sur la neutralité des instances professionnelles. Le Club Med aurait ainsi menacé de quitter le Seto si le syndicat était partie prenante du futur label.  

Pascale Filliâtre

*TUI France/Transat France, Thomas Cook, NG Travel, Belambra, Fram

 

 

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