Avec l’acquisition de KE Adventure Travel, un spécialiste anglais du voyage d’aventure, le groupe poursuit sa percée sur le marché britannique.
Aller chercher de la croissance ailleurs qu’en France où le marché est mature, c’est la stratégie de Voyageurs du Monde qui annonçait dès 2015 souhaiter des développements à l’international notamment en Grande-Bretagne et au Canada.
Début 2017, le groupe a ainsi pris une participation de 60% dans le capital d’Original Travel, spécialiste anglais du sur-mesure. Il annonce désormais avoir renforcée sa présence outre-Manche avec l’acquisition, le 5 juillet, de KE Adventure Travel, spécialiste du voyage d’aventure.
20% du chiffre d’affaires hors Hexagone
Après cette opération et avec l’implantation en Suisse et en Belgique où Voyageurs a ouvert des agences et au Canada où sont commercialisés ses voyages, la clientèle étrangère représentera près de 20 % du chiffre d’affaires du groupe contre 15% il y a deux ans.
Créé en 1984, KE Adventure Travel emploie 27 salariés et a réalisé en 2016 un chiffre d’affaires de 7,9 millions de livres (9M€) avec une exploitation positive de 700 000 €. En 2017, la progression de son chiffre d’affaires devrait être supérieure à 10 %. Il continuera à se développer à l’international notamment auprès de la clientèle anglo-saxonne (américaine, canadienne, australienne et néo-zélandaise) qui représente à ce jour 20 % de ses clients, précise un communiqué.
KE Adventure Travel commercialise des randonnées, des trekkings et des voyages à vélo à travers le monde, soit un profil proche des marques aventure de Voyageurs du Monde (Allibert Trekking, Nomade Aventure et Terres d’Aventure) sur lesquelles il pourra s’appuyer. Ses deux fondateurs continueront à accompagner les équipes le temps de renforcer l’équipe de direction.
Le montant de la transaction n’est pas révélé. Au cours de l’exercice 2016, le groupe Voyageurs du Monde a réalisé un chiffre d’affaires de 379,3 M€ en hausse de 4,8% avec un résultat d’exploitation de 24,3M€ (+17%). Il dispose de 77M€ de fonds propres, soit largement "les moyens de nos investissements futurs, sans nous endetter", indiquait il y a deux ans Jean-François Rial, PDG.
Pascale Filliâtre