
La low-cost irlandaise pourrait faire une offre à condition d'être majoritaire.
Les choses s'accélèrent concernant l'avenir d'Alitalia. Les administrateurs désignés par le gouvernement italien pour procéder à la vente de la compagnie aérienne nationale ont annoncé lundi que les repreneurs potentiels auront jusqu'au 21 juillet 2017 pour présenter leur dossier. Les parties intéressées auront accès aux données financières et à l'ensemble des informations nécessaires.
Et plusieurs repreneurs sont sur les rangs, dont Lufthansa, British Airways, Delta Airlines, Etihad Airways, Easyjet ou encore le groupe chinois HNA, propriétaire d'une quinzaine de compagnies aériennes en Chine dont Hainan Airlines et actionnaire de la compagnie française Aigle Azur.
Début juin, les administrateurs totalisaient "32 manifestations d'intérêt", selon Stefano Paleari, l'un des administrateurs. A noter que les offres peuvent porter sur l'intégralité de la compagnie ou se limiter à certains avoirs.
Un ultime prêt-relais de 600 millions d'euros
Mais un nouvel acteur tente aujourd'hui de prendre tout le monde de court, à grand coup de communication : Ryanair. Lors d'une conférence de presse à Rome, son PDG Michael O'Leary s'est dit prêt à faire une offre. Le patron de la low cost irlandaise fixe toutefois une condition : pouvoir prendre une part majoritaire dans Alitalia.
En attendant, la compagnie aérienne s'est vue octroyer un ultime prêt-relais de 600 millions d'euros de la part du gouvernement italien. De quoi lui permettre de maintenir ses vols jusqu'à la fin de l'été.
Didier Forray