La SNCF planche sur un nouveau projet de train autonome. Les premiers tests grandeur nature devraient avoir lieu en 2019.
Après la voiture qui se conduit toute seule, place au train sans conducteur ! La SNCF a levé le voile sur son projet de train autonome. Objectif affiché, augmenter le débit sur les lignes existantes. "Le premier enjeu, c'est d'augmenter la capacité des lignes et pas de se passer des conducteurs", précise Guillaume Pepy, président du directoire de la SNCF. "L'automatisme va optimiser la vitesse de circulation des trains : c'est un peu comme sur une autoroute, la fluidité est plus grande quand tout le monde roule à la vitesse idéale."
Si la technologie est déjà parfaitement au point pour les métros automatiques, la conduite totalement automatisée n'existe pas encore dans l'univers du transport ferroviaire et il y a tout à faire. "La technologie à développer est plus complexe", avance la SNCF qui insiste sur le fait "qu'une présence humaine est nécessaire pour adapter la conduite, par exemple en cas d'intrusion sur les voies ou de conditions climatiques difficiles".
Automatisation des TGV, des TER et des RER
La SNCF a donc fait appel à Alstom et à l'Institut de recherche technologique SystemX pour développer un nouveau système de perception qui s’appuie sur une combinaison de capteurs, de caméras et de radars destinés à détecter les obstacles et la signalisation.
Les premiers tests grandeur nature seront lancés en 2019 avec la mise en service d'un premier train de fret télécommandé. Les manœuvres des trains de fret et des TER devraient ensuite être partiellement automatisées à partir de 2021. L'année suivante, la SNCF inaugurera la prolongation du RER E vers l'ouest parisien avec un système de conduite semi-autonome entre la gare Rosa-Parks et Nanterre. Enfin, en 2023, les premiers TGV semi-autonomes devraient entrer en service. La SNCF compte notamment augmenter de 25% le nombre de trains entre Paris et Lyon.
Didier Forray