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Destination

Tanzanie : la taxe qui fâche les TO et les agences


Publié le : 08.07.2016 I Dernière Mise à jour : 02.01.2018
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Le prix d'entrée des véhicules et des passagers a aussi augmenté pour les safaris dans le cratère du N'Gorongoro. ©Wikipedia I Crédit photo

Le gouvernement tanzanien a voté une TVA de 18% applicable au 1er juillet obligeant les TO à s’adapter dans l’urgence et à prendre sur leurs marges pour les départs de juillet.

Le 23 juin, le gouvernement tanzanien a alerté les professionnels du tourisme de l'instauration d'une taxe de 18% sur les services touristiques qui concernent notamment les entrées dans les parcs pour les safaris ainsi que les transports (excursions, locations de voiture, vols en mongolfière…). Le souci est que cette TVA (qui existait déjà sur les hébergements) entrait en application à partir du... 1er juillet créant de fait un vent de panique chez tous les voyagistes internationaux qui programment la destination et qui avaient des clients sur place ou en partance.

Difficile pour les voyagistes de répercuter cette taxe sur les clients : ils sont donc obligés de prendre sur leurs marges. "Selon le code du tourisme, il n’est pas possible dé répercuter une hausse des tarifs à moins de 30 jours du départ, rappelle Frédéric d’Hauthuille, fondateur et DG de Monde Authentique. Nous avons décidé d’en faire un argument commercial en ne réajustant pas les tarifs du mois d’août, de l’automne et de l’hiver". Il précise que cela représente toutefois une augmentation de 4% par dossier et donc une importante baisse de sa marge au final.

Chez Austral Lagons, cette hausse des prix serait de 8,5% sur le package complet et de 12% sur la seule partie terrestre. "Outre l’application sans concertation avec les TO européens de cette taxe, nous avons aussi dû tenir compte d’une hausse des prix sur les parcs comme le cratère du N’Gorongoro où l’entrée d’un véhicule est passé de 200€ à 250€ et celui des passagers de 50€ à 60€ !", s’insurge Hélion de Villeneuve, DG d’Austral Lagons. "Nous venons de voir disparaître 100% de notre marge sur les départs de juillet puisque selon la législation européenne il n’est pas possible de modifier les tarifs à moins de 30 jours du départ", rappelle-t-il également.

Pour la suite, soit les départs à partir de début août, le voyagiste a commencé à envoyer de nouvelles factures aux agences afin que ces dernières répercutent ces hausses à leurs clients. "Cela ne se passe pas sans difficultés et nous sommes parfois obligés de faire un geste commercial", ajoute Hélion de Villeneuve. D'ailleurs, l’impact de cette mesure a aussi été débattue chez les distributeurs et notamment chez Tourcom qui en a fait mardi dernier l’un des points de sa réunion juridique.

"Au delà de 30 jours, nous appliquons avec notre prestataire une partie de la hausse auprès de nos clients car il n'est pas possible de tout absorber malheureusement", nous précise Pascal Boyer, le directeur commercial de Solea Vacances. "Pour les nouveaux inscrits, cette TVA est pénible à calculer car elle varie selon les prestations entre 6,5% et 18%", ajoute-t-il. Et de préciser que des taxes supplémentaires de 6,5% seront à nouveau mises en place sur le poste "véhicules" les 1er janvier 2017 et 2018.

Le Seto est monté au créneau auprès du gouvernement tanzanien

Le Seto en lien avec l’Ectaa (pour s'associer aux TO britanniques, néerlandais et allemands) a envoyé le 1er juillet un courrier au gouvernement tanzanien afin de demander "un décalage de la mesure à fin octobre afin que les TO aient le temps de modifier leurs tarifs sur la destination", précise Jurgen Bachman, le secrétaire général du Seto. Le syndicat des voyagistes français reconnait toutefois n'avoir que peu d’illusion sur l’impact de cette démarche.

"Le ministre du Tourisme tanzanien a réagi à la position des voyagistes en disant qu’il voulait moins de touristes mais des touristes qui payent plus. Je pense que cette mesure va être préjudiciable sur le long terme pour la Tanzanie, destination qui marchait pourtant très fort, car elle entraine une hausse non négligeable de tous les safaris", conclut Hélion de Villeneuve. La Tanzanie est ainsi visitée par quelque 1,1 million de touristes par an dont environ 75 000 britanniques et 25 000 Français.

"Augmenter les prix ne sera pas un coup de pouce pour la destination", estime également Emmanuel Foiry, Pdg de Kuoni France qui a également décidé d'absorber la hausse générée par cette TVA sur les clients déjà inscrits. "On paye ! Nous aurions pu augmenter le prix des dossiers rétroactivement pour les clients qui partent dans un mois mais nous ne nous sommes même pas posé la question."

S.J.

 

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