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Destination

Quatre mois après Irma, les Caraïbes à nouveau d'attaque


Publié le : 22.01.2018 I Dernière Mise à jour : 25.01.2018
I Crédit photo ©Adobe Stock

Auteur

  • Pascale Filliâtre

Alors que la très haute saison débute aux Antilles, Tour Hebdo dresse un état des lieux plutôt encourageant, île par île.

#Les destinations prêtes

1- La Martinique et la Guadeloupe

Vers les Antilles Françaises (hors Saint-Martin et Saint-Barthélemy), il y a eu "un retard à l’allumage", selon Gilbert Cisneros, président d’Exotismes. Mais dès le mois d’octobre, les réservations vers Martinique et Guadeloupe ont repris normalement. C’est vrai aussi pour la République dominicaine et la Riviera Maya. "La zone Caraïbe n’a pas perdu son pouvoir d’attraction et nous sommes au global à +20% en prises de réservations", indique-t-il.

"La saison guadeloupéenne se déroule normalement", confirme de son côté Carole Adam, directrice ventes et marketing de Des Hôtels et des Îles qui gère 5 établissements en Guadeloupe, rappelant que l’île n’a subi aucun dégât matériel. "Nous aurions été complet plus tôt sans l’arrêt des ventes en septembre mais malgré ce différé, la saison fait le plein. Au 8 mars, les carnets de commandes sont remplis", se réjouit-elle. Selon le Baromètre Orchestra/Les Entreprises du Voyage (EDV), les réservations vers les Antilles françaises étaient en progression de 4% en décembre par rapport à n-1.

2- A Cuba, tous les hôtels endommagés, principalement dans la partie nord de l’île et dans les Cayos, ont rouvert depuis la mi-novembre. Les TO privilégient néanmoins la région de Varadero. "L’environnement y a moins souffert et nous sommes sûrs de la qualité de service", explique Michel Quenot, directeur général de Fram qui mise en priorité sur le Framissima Memories Varadero Beach Resort. Au global, les départs vers la Grande île se sont ralentis au cours des derniers mois (-26% en décembre selon le baromètre EDV avec des réservations à l’étale) mais c’est un tassement naturel après le boom des deux derniers exercices.

 

#Les destinations en progrès

1- Saint-Barthélémy a été moins touchée que Saint Martin et la remise en état est plus rapide, vu sa petite taille. Dès les fêtes de fin d’année, une reprise s’est amorcée. "Les 25 % de chambres disponibles étaient bien remplies, il y avait plus de demande que d’offre, même si certains clients ont tenté de marchander", indique Nils Dufau, président du Comité territorial du tourisme. L’optimisme est de mise pour les prochaines semaines avec un parc de villas déjà opérationnel et des réouvertures hôtelières effectives (La Baie des Anges) ou à venir très vite, d’ici février-mars (Le Christopher, le Manapany, La Villa Marie). "Vu l’état d’avancement des travaux, d’autres hôtels pourraient rouvrir en avril-mai mais ils vont attendre le mois d’octobre pour garantir le niveau de services attendu de 5*", précise Gilbert Cisneros qui dit constater une très forte demande pour Saint-Barthélémy. "Il y a un effet Johnny indéniable. Malgré les ouragans, nous serons en progression sur l’île en 2018", assure-t-il.


Crédit photo : ©Adobe Stock

2- La Dominique poursuit ses efforts de reconstruction, à suivre en temps réel sur le site dominicaupdate.com (en anglais). Un premier bateau de croisière a fait escale le 28 décembre, les festivités du carnaval débuteront comme prévu le 25 janvier (jusqu’au 14 février), l’accès des principaux sites touristiques (Trafalgar Falls, Emerald Pool, le Jardin Botanique...) est dégagé et les annonces de réouvertures d’hôtels se succèdent (Le Tamarind Tree le 18 janvier, le Pagua Bay House début février). Plus d’une vingtaine d’établissements, ouverts en partie ou en totalité, accueillent déjà des clients.

 

#La destination à la traîne

Sans surprise, Saint-Martin où les enfants n’ont pu retrouver le chemin des écoles que le 6 novembre est encore à l’arrêt touristiquement, "même si nous avons rouvert les ventes pour décembre 2018 et la saison 2019 à suivre, et déjà enregistré des réservations", constate Gilbert Cisneros qui espère pouvoir lancer une grosse opération de communication à l’automne, en partenariat avec les pouvoirs publics. 300 chambres sont actuellement disponibles sur les 1 700 que propose l’île (dans sa partie française), détaille Kate Richardson, directrice générale de l’Office de tourisme. Une dizaine de guest-houses classées sont ouvertes.

L’hébergement en villa est par ailleurs possible, avec 60 à 80 accessibles à la location sur un parc d’environ 450. Côté hôtels, Le Mercure, la Plantation, le Centrhotel n’ont jamais fermé pour accueillir, en priorité, les secours mais procèderont à des travaux de rénovation dans les prochaines semaines. "On vise de manière réaliste la saison hiver 2018-2019 mais il faudra tenir la promesse de qualité de service, donc inutile de se précipiter", prévient Kate Richardson. Le Belmond la Samanaa, seul 5* de l’île, pourrait néanmoins rouvrir en novembre, le Grand Case Beach Club à la même période. "Le Blue Bay Beach a beaucoup souffert en bord de mer", précise Carole Adam. "Quant au Beach, il devait fermer en avril pour 24 mois de travaux, ceux-ci ont donc déjà démarré", positive-t-elle.


Crédit photo : ©Adobe Stock

Côté aérien, les dessertes sont revenues à la normale. Depuis le 13 janvier et jusqu’au 23 mars, l'aéroport de Juliana, côté hollandais, est desservi par Air France tous les samedis en vol direct en A340 de 275 sièges. La compagnie dessert par ailleurs quotidiennement Saint-Martin Grand Case depuis Paris-Orly via Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) en partenariat avec Air Antilles.

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