Après une année 2015 en léger recul de 2%, la ville table sur la fréquentation de 732 000 touristes français cette année, portée par le dynamisme de son offre.
Big Apple devrait faire un come-back remarqué cette année. L’an dernier, pour la première fois depuis 2010, New York a enregistré un repli de la clientèle française avec 716 000 visiteurs contre 734 000 un an plus tôt. "Le cours du dollar était très élevé par rapport à celui de l’euro. La conversion n’était pas intéressante pour les Français", explique Reginald Charlot, Vice-President Tourism Development Europe de NYC & Company.
Pour 2016, la ville compte bien tourner la page malgré la récente attaque à la bombe qui a fait 29 blessés le 17 septembre dernier à Chelsea. Elle vise 732 000 visiteurs français sur un total de 59,7 millions de visiteurs internationaux, ce qui continuerait à la placer en quatrième position des marchés émetteurs "overseas" (hormis les pays limitrophes avec les Etats-Unis comme le Mexique et le Canada) derrière la Grande-Bretagne, le Brésil et la Chine. "Les Français dépassent les Allemands depuis 2011. Ils aiment aller partout surtout quand ils reviennent", précise-t-il.
Pour faire vivre une nouvelle expérience, avoir accès à des tarifs moins élevés et déconcentrer la demande sur Manhattan, de nombreux projets voient le jour à Brooklyn, dans le Queens et même le Bronx. A l’image de l’hôtel The William Vale (183 chambres), qui vient d’ouvrir ses portes en plein cœur du quartier de Williamsburg à Brooklyn, ou encore de l’attraction New York Wheel, la plus grande roue de l’Occident, haute de 200 mètres, et bientôt implantée au Nord de Staten Island.
Les hôtels et les liaisons aériennes se multiplient
Mais c’est encore Downtown qui concentre la majorité des intérêts et des investissements. Four Seasons y a ouvert il y a quelques jours sa seconde adresse haut de gamme, dans le quartier de Tribeca, soit un mois après l’inauguration de l’hôtel The Beekman du groupe Thompson.
"On assiste à un véritable renouveau de Lower Manhattan", note Reginald Charlot, quinze ans après les attentats du 11 septembre 2001. Et les compagnies aériennes comptent bien profiter de ce dynamisme. Air France a inauguré le 6 juin sa nouvelle liaison quotidienne entre Orly et New York et a été rejointe le mois suivant par Norwegian, troisième low cost en Europe, qui a lancé ses premiers vols transatlantiques entre Paris-CDG et New York. La compagnie low cost islandaise Wow Air a annoncé de son côté l’ouverture cet automne d’une liaison Paris-New York via Reykjavik à partir de 129 euros l’aller simple. De quoi attirer de nombreux voyageurs…
Céline Perronnet