La Tunisie a réinstauré l'état d'urgence et imposé un couvre-feu dans le Grand Tunis à la suite de l'attentat contre la sécurité présidentielle, qui a fait 13 morts hier soir.
Actualisé à 16h30
C’est un nouveau coup dur pour la Tunisie après les attaques du Bardo et de Sousse. Hier à 17h, en plein cœur de Tunis, un attentat revendiqué cet après-midi par le groupe Etat islamique (EI) a tué 12 agents montés à bord d'un bus de la sécurité présidentielle et blessé 20 personnes. Une treizième dépouille restait à identifier après avoir été retrouvée sur les lieux. Elle pourrait être celle de l’auteur de l’attentat commis à l'aide de dix kilos d'explosifs.
Le groupe Etat islamique avait endossé la responsabilité des deux précédents attentats ayant tué 59 touristes étrangers et un policier, à Sousse en juin et au musée du Bardo à Tunis en mars.
Couvre-feu chaque nuit jusqu’à nouvel ordre
Dans une brève allocution télévisée, le chef de l'Etat Béji Caïd Essebsi a annoncé hier soir le rétablissement de l'état d'urgence, levé moins de deux mois plus tôt, et un couvre-feu dans le Grand Tunis de 21h à 05h du matin jusqu'à nouvel ordre.
Par ailleurs, le ministère du Transport a annoncé que les mesures de sécurité seraient renforcées dans les ports et que seuls les voyageurs seraient autorisés à pénétrer dans l'enceinte de l'aéroport international de Tunis-Carthage.
De son côté, le Quai d’Orsay, dans ses conseils aux voyageurs, précise qu'après l’attentat à la bombe perpétré dans le centre-ville de Tunis hier soir, "il est recommandé de faire preuve de vigilance renforcée dans les déplacements".
C.P.